{_ Nuit orageuse

Le vent rugit. Soudain, un éclair déchire le ciel. Nous sommes dans la soirée, en plein orage. Ici, à Septem, on verrait presque les morts se relever et retourner a leurs occupations. C’est une nuit étrange. Le vaste manteau de nuages empêche de voir le ciel étoilé. Il ne pleut cependant pas. L’air est lourd, électrique, étouffant.

Je resserrais ma cape autour de mon corps frêle. Non que j’avais froid, mais je me protégeais du vent qui soulevait le sable & me l’envoyer dans la figure. J’aurais dû partir. Cet endroit était dangereux. Pourtant, je devais rester, continuer à avancer. J’avais quelque chose à aller chercher. Zack me l’avait laissé. Je devais y aller. Ma capuche s’enleva alors avec violence, et mes cheveux se soulevèrent rapidement, me fouettant le visage. De longs cheveux d’un blanc pur. Pour la première fois depuis longtemps, j’avais revêtu mon apparence originelle. Je rabattis la capuche sur ma tête, enfermant mes cheveux dessous. Ma peau était dorée pâle, rappelant le sable du désert que je traversais. Mes yeux rouges bordeaux cherchaient un abri sûr. Certes, les pyramides et autres constructions semblaient solides, mais j’avais peur Cela peut sembler stupide, mais j’avais extrêmement peur de voir des revenants sortir de ces pyramides.

Soudain, dans cette tempête, j’aperçu un mouvement. Une silhouette. Assez grande. Elle disparut rapidement de ma vue, en tournant à l’angle d’une pyramide. Un frisson me parcourut. Je changeai de direction, jetant des coups d’œil à droit & a gauche, pour vérifier s’il n’y avait aucun danger. J’aurais aimé déployer mes ailes immaculées et prendre mon envol, mais avec ce vent de tous les diables, je risquai de me fracasser contre la première pyramide venue. J’étais cloué à terre.

J’allais me mettre à l’abri derrière un obélisque gigantesque. Là, je m’accroupi, pour résister un peu plus au vent. L’air été légèrement humide. Pas frais, non. Chaud. On se serait cru dans un pays tropical. Le tonnerre retentit encore une fois. Un éclair zébra le ciel, le temps d’une seconde, éclairant Septem. Je guettais avec méfiance tout autour de moi, a la recherche de cette ombre qui avait disparu. Elle avait eu beau partir, je sentais toujours sa présence. Mais ou était-elle ?