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 — And this how it ends ; Libre .

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Noctis Tinuviel
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Noctis Tinuviel


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MessageSujet: — And this how it ends ; Libre .   — And this how it ends ; Libre . EmptyDim 16 Jan - 22:45


        And this how it ends...
        Et voilà comment ça fini...


      I was raised in the valley, there was shadows and death.
      J’étais en haut de la vallée, il y avait des ombres et la mort.

    J’avais voulu connaître la raison. Je m’étais donc rendu en ville. Chacun des vampires qui arrivaient à me voir me regardaient avec hésitance, d’autres avec mépris. Qu’avais-je donc pu faire pour voir ainsi un peuple, que j’aimais et chérissais plus que moi-même, me rejeter de la sorte ? Peu après, dans les murmures de la foule, je su que tout ceci était le fait de rumeurs infondés. Je ne pensais pas que de simples rumeurs absurdes la convainquerait... Me faisait-elle si peu confiance ? Les souvenirs étaient trop douloureux. Je revins dans la réalité, la dure réalité. Où étais-je maintenant que mon errance prenait douloureusement fin ? Où était mon corps alors que mon cœur était mort et que mon âme peinait à suivre le même chemin ? Pourquoi restais-je en vie.. ? Pourquoi mes lames avaient-elles commencées a développer une conscience ? Pourquoi... Pourquoi ne voulaient-elles pas me laisser stopper mon cœur ? Comment tout ceci avait-il pu bien nous arriver mon Ange ? Je m’étais promis. Je m’étais dit pour la vie.

      Got out alive but with scars I can’t forget.
      Rester vivant mais avec les cicatrices que je ne peux pas oublier.
      We all have our horrors and our demons to fight.
      Nous avons tous nos horreurs et nos démons à combattre.
      But how can I win, when I’m paralyzed ?
      Mais comment puis-je gagner, lorsque je suis paralysé ?

    Des visions d’horreurs. Sans cesse les mêmes images troublantes, déchirantes, lacérantes... Comment ne pas imaginer ton visage alors que tu m’as fuis. Ton visage déchiré par des propos malveillants. Tes pupilles océaniques rougies par le chagrin que je t’inflige à chaque inspiration, à chaque battement de cœur. Car tu es comme moi en cet instant. Tu es détruite. Détruite par des mensonges... Pourquoi ne vois-tu pas ? Quelque part existe un fou, qui se joue de nous. Un démon qui prépare sa rébellion. Penses-tu à tout ces moments que nous avions passés ensemble ? Te souviens-tu de mon sourire, ce sourire qui n’appartenait qu’à toi, comme je me souviens du tiens ? C’est douloureux. C’est comme un nouveau feu. Mais à l’instar de celui que tu as ravivé en moi, celui-ci est étonnamment froid... Chaque souvenir est un nouveau démon qui me hante au creux de la nuit.

      They crawl up on my bed, wrap their fingers round my throat.
      Ces démons grimpent sur mon lit, enveloppent leurs mains autour de ma gorge.
      Is this what I get for the choices that I made?
      Est-ce que je reçois cette punition pour les choix que j'ai fais ?
      Forgive me, for all my sins. Forgive me, for everything.
      Pardonne-moi, pour tous mes péchés. Pardonne-moi, pour tout.

    Alors que mon corps entier se cambre sous la douleur, les images de ces souvenirs me hante encore et toujours. Je n’ai plus de larmes pour te pleurer mon Amour. Je tremble simplement. Mais je n’ai pas peur. Je ne m’inquiète pas. Je sais que la mort viendra bientôt. Car ceux qui jamais ne t’ont fait souffrir viendront achevé ce que j’ai commencé. Ils viendront arracher mon âme de ce corps. Elle rejoindra mes pensées, auprès de toi pour un dernier adieu avant de disparaître dans les méandres de l’enfer pour rejoindre ce cœur mort qui n’existait que pour toi. Tescanda, Keigo, si seulement vous pouviez me tuer maintenant. Maintenant... Si je mourrais, serais-tu libérée ma Princesse ? Pourrais-tu à nouveau... vivre ? Et si tu me voyais en cet instant, que dirais-tu ? Tu trouverais sans doute que je suis un lâche. Et tu ferais demi-tour, sans un bruit. Seul le vent qui soufflerait d’une façon particulière m’aurais indiqué ton passage fugace.
    Mais le vent ne souffle plus...

      If I tell you the truth, you’d vie for a lie ?
      Si je te dis la vérité, tu te battras pour un mensonge ?
      Don’t go...
      Ne pars pas...

    De nouveau debout, je m’éloigne encore davantage de la capitale. Toujours plus loin de toi. Je suppose... Non, c’est idiot. Tu n’es sans doute plus à Babylon depuis longtemps déjà. Il ne reste plus que la dragonne. Alexstrasza. Pardonne moi toi aussi, finalement je savais bien que j’étais indigne d’être auprès de toi. Tu es une grande Reine, tu n’as pas besoin d’un lâche comme moi. Je me demande encore où je me trouve. Je ne reconnais plus Exodus. Tout parait si sombre et sans saveur. Je reconnais au loin un château. Était-ce... Heiron ? Peut-être. Mais après tout, je m’en fichais. Je me dirigea vers celui-ci lentement, d’un pas mort. Trainant les pieds, la tête basse. Quelques mèches voilant mon regard meurtri. N’importe qui passant par là prendrait peur en me voyant à coup sur... Je soupira longuement, m’arrachant ce qui me restait de poumons par la même occasion. Chaque respiration brûlait mon corps déchiré par la soif. Une grimace défigura mon visage pale, bien plus pale qu’à l'accoutumée. J'arrivai sur la première marche et cinq lames larges bloquèrent ma route. Savaient-elles déjà ? Un grognement lourd et noir les fit disparaitre pour de bon. Nouvelle douleur... Ma main se crispa sur ma gorge, la griffant profondément. Mon sang coula lentement, à petit flot, le long de mon cou. J’allais peut-être avoir une faible cicatrice, si je survivais du moins. Mon ascension continua...

      I remember black skies.
      Je me souviens des cieux noircis.
      The lightning all around me.
      La foudre tout autour de moi.
      I remembered each flash.
      Je me rappelais chaque éclat.
      As time began to blur.
      Au moment où le temps commença à s'effacer.
      Like a startling sign.
      Comme un signe stupéfiant.
      That fate had finally found me.
      Que le destin m'avait finalement trouvé.
      And your voice was all I heard...
      Et ta voix était tout ce que j'entendais...

    Je me souviens que ma vie était morne et sans saveur avant ta venue. Que chacune de mes apparitions te sauvait d’un mauvais pas. Je me souviens de ce surnom qui jamais ne t’as quitté, petite Princesse Maladroite. Je me souviens de tout. Même de Réa et de Domie. De nos étreintes et de tes attentions. Et c’est un tout qui me détruit, qui me flétris. Chaque marche apporte un nouveau flash de souvenir. Figé, à jamais gravé dans ma mémoire. Chaque sensation est revécue à cette vision et ainsi, le trou en moi deviens toujours plus béant. Serais-je toujours en vie une fois cette ascension terminé ? Ou le vide m’aura-t-il totalement englouti ? Dis-moi que tout ira bien. Que plus jamais ce ne sera douloureux. Avoue moi que tu m’aimes encore pour faire fuir la Mort.

      So give me reason.
      Aussi donne moi une raison.
      To prove me wrong.
      Pour me prouver que j'ai tort.
      To wash this memory clean.
      Pour laver ces souvenirs.
      Let the thoughts cross.
      Laisse les pensées franchir.
      The distance in your eyes.
      La distance dans ton regard.
      Give me reason.
      Donne moi une raison.
      To fill this hole.
      Pour combler ce trou.
      Connect the space between.
      Relier cet espace entre nous.

    Je tente de survivre dans ces souvenirs alors même qu’ils me détruisent... Le vent souffle derrière moi, me poussant à continuer ce chemin vers les hauteurs. Est-ce toi, ce doux vent qui me pousse en avant ? Signifie-t-il que tu souhaites ce que je m’apprête à faire ? Ou alors je deviens fou. Je m’imagine chaque caresse de vent, chaque brise comme si c’était le tiens. Je ne peux croire que tu es partie. Tu vis pourtant encore en moi. Je te sens dans le vent. Tu me guides constamment... La brise devint bourrasque. Quelques feuilles volages tourbillonnait devant moi, sur le palier suivant. Je m’imaginais un instant que tu prendrais forme dans cette petite tornade invisible. Que tu me stopperais. Mais rien n’arriva... Tu étais toujours là pour moi. Je me languis de ton visage. Je me sens unique et solitaire dans ce vaste monde sans ta voix pour me guider. Je me sens vide et mort sans tes caresses. Reviens moi... Je changerais tout. Je deviendrais celui qui te rendra heureuse sans jamais oser te blesser. Reviens moi. Reviens moi. Reviens... Mes rêves éveillés ne font qu’accroitre ce nouveau fossé.

      I’m here again.
      Je suis encore là.
      A thousand miles away from you.
      A mille kilomètres loin de toi.
      A broken mess, juste scattered pieces of who i am.
      Un désordre défait, juste des pièces dispersées de ce que je suis.

    Te souviens-tu de Domie ? Je m’en souviens parfaitement. Je saurais même peut-être la dessiner malgré mon piètre talent d’artiste. Je m’en rappelle dans les moindres détails parce que c’est en partie grâce à elle que je fus tiens. Le suis-je toujours... ? Je le lisais dans ton regard autrefois. Tu me souhaitais à tes côtés pour toujours et pourtant tu es partie. Tu es partie si loin. J’ai suivis ta trace toute la nuit en sachant pertinemment que je te perdrais. Tu es bien meilleure que moi pour la traque. L’inverse était donc logique. Et je t’ai perdue. J’ai perdu ta trace, je ne sais où, bien loin de chez nous. Cet endroit que j’aimais tant et qui me semble aujourd’hui si triste, si... vide. Car tu n’es plus là. Tu ne reviendra pas, n’est-ce pas ? C’est fini. Fini pour moi...

      I tried so hard.
      J’ai essayé de toutes mes forces.
      Thought I could do this on my own.
      Pensant que je pouvais le faire par moi-même.
      I’ve lost so much along the way...
      J’ai tellement perdu le long du chemin...

    Tout ces souvenirs qui me reviennent à chaque instant. Hécate et Béhémot... Cette fuite qui t’avais tant fait souffrir. Je m’aurais infligé mille fois ma souffrance lors de cette fuite plutôt que de savoir tes iris océaniques me pleurer. Mon amour me pardonneras-tu un jour de toute cette douleur que j’ai osé t’infliger ? A cause de cela, de tout ces choix, je n’ai plus rien. Tu n’es plus là, à mes côtés. Te reverrais-je jamais un jour pour t’avouer que je suis navré ? Me laissera-tu approcher alors que je t’ai brisée ?

      I can’t do this on my own.
      Je ne peux pas m’en sortir tout seul.
      I can’t live with myself.
      Je ne peux pas vivre avec moi-même.
      So stay with me tonight.
      Alors reste avec moi ce soir.

    Maintenant que je suis là-haut, je ne sais plus quoi faire. Dois-je continuer ou m’accrocher à un infime espoir que tu me reviennes ? Si tu savais comme ton regard me manque. Tes iris océaniques où je me noyais avec joie ressembleraient-ils toujours à cet endroit chaleureux où j’aimais me réfugier ? Ces pupilles où si souvent j’ai plongé. Ou ressembleraient-elles à des perles glacées prêtent à me transpercer ? Où es-tu, toi qui en un instant m’a condamné à l’errance à vie ? Où es-tu ma belle étincelle de vie..?

      Every loss and every lie.
      Toute perte et tout mensonge.
      Every truth that you deny.
      Toute vérité que tu renies.
      Each regret and each goodbye.
      Chaque regret et chaque au revoir.
      Our farewell, our end...
      Notre adieu, notre fin...

    Ma gorge me fait souffrir. Mais c’est la douleur qui me fait sentir vivant. Scarification et soif de sang. Une âme qui survit dans un corps mort... Moi-même jamais je n’aurais pensé tomber si bas. Mon corps et mon esprit sont meurtris. Tu sais, là-haut, le vent souffle agréablement. J’accepte ces douces caresses mais seules les tiennes me rendent vivant. A mesure que j’avance, le vent souffle plus fort. J’imagine que c’est ta colère contre moi. Je me plais à t’imaginer en ce vent, pour que tu sois près de moi perpétuellement. Mais ce n’est pas toi, je le sais très bien. Alors comme si de rien n’était, je continu d’avancer. Toujours plus loin au dessus de ce gouffre. J’estimais d’un coup d’œil la profondeur à 200 mètres environ. De quoi tuer un être vivant sur le coup s’il tombait. Tout du moins dans des conditions normales. N’avais-je pas dit qu’elle m’avait condamné à l’errance à vie ? Oui c’était au plus profond de moi très clair. Je n’aimerais personne d’autre et jamais je n’arriverais à me tuer. Quelle que soit ma détermination, ma puissance et mon désespoir.

      Do you feel cold and lost in desperation ?
      Est ce que tu sens froid et perdu dans le désespoir ?
      You build up hope.
      Tu emmagasines l'espoir.
      Remember all this sadness.
      Souviens-toi de toute cette tristesse.
      And let it go.
      Et laisse aller.

    Plus le temps passe, plus j’avance. Plus j’avance et plus je m’approche du bord, du vide. Comme si cette possible fin m’attirait. Comme si elle était capable de m’enlever. Mais même si je ne faisais rien pour empêcher une fin tragique, la mort n’aurait pas le plaisir de rayer mon nom sur sa liste. Car le pouvoir qui était en moi était bien trop puissant pour elle. Elle était...

      — Trop faible...

    Je souri alors que mes yeux se plissèrent sous la douleur que mes paroles avaient crées, dans mon corps. Quelle ironie du sort, se rire de son propre sort. Un rire de désespéré, sans aucun éclat de joie de vivre. Attendre plus de 1 600 ans et tout perdre en quelques instants. Mon rire devint pleurs au fur et à mesure que mon corps se recroquevillait sur lui-même. Une main sur le visage, l’autre crispé sur le cœur. Quand je pense qu’elle aurait du devenir ma femme en ce lieu. C’était sans doute pour cela que mes pas m’avaient trainé ici... J’étais persuadé de ne plus avoir de larmes, qu’elles m’avaient toutes quittées. Il semblerait que je me sois trompé...

      — Aiko, A...Aiko. Je t’en supplie...

    Je répétais inlassablement son prénom espérant que le vent lui apporte ma voix. Ma respiration saccadée et haletante me donnait mal à la tête, pire, elle me donnait des vertiges. Je me trainai jusqu’au rebord où je m’assis, les jambes tombant mollement dans le vide. Mes mains se fracassèrent sur mon visage fatigué. Tu m’aimais, je t’aime... N’est-ce pas suffisant ? Faut-il que je devienne un Roi ou même un Dieu pour que tu reste à mes côtés ? T’aimer à en mourir, à en souffrir à cause de la distance, à en pleurer de bonheur et à en perdre toute raison n’étaient pas des preuves assez conséquentes de mon amour ? Que pouvais-je te donner de plus que ma propre personne ? Fallait-il que je le hurle au monde entier pour que tu me crois ? Le fallait-il vraiment... ?

      — JE T’AIME !

    Hurlais-je alors. M’arrachant ce qui me restais de corde vocale. Il y eu un écho, au loin, vers la vallée de la montagne qui portait Heiron. Puis plus rien. De nouveau le silence parfois troublé par le chant du vent. Je t’aime... Pourquoi est-ce si irrecevable ? Dis-moi que les battements de mon cœur attisent encore un faible brasier en toi. Dis-moi que tu crois que tu m’aimes encore. Je ne souhaite pas d’affirmation, de simples suppositions me sauveront de l’enfer dans lequel je vis actuellement. C’était comme si j’étais drogué. Je ne ressentais presque plus la douleur de mes propres blessures, ni mêmes celle de ma gorge en feu. C’était comme si je quittais ce corps mort, petit à petit. Lentement, je me mis à me balancer d’avant en arrière. Chaque fois que je m’approchais du vide en me penchant, une lame apparaissait dans une implosion de cristaux. La garde dans le vide, la pointe meurtrière sous mon menton, frôlant parfois ma gorge. Alors je me laissai tomber en arrière, sur le dos. Mon regard ternit, voilé et rougit par la tristesse scrute le ciel. Attendant je ne sais quoi. Peut-être une silhouette sombre et draconique ? Peut-être un châtiment inévitable ? N’importe quoi. N’importe qui. Ou peut-être justement pas n’importe qui... Elle.
    Je tendis une main vers le ciel, tout doigt écarté, prêt à attraper le moindre vent suspect. J’attraperais peut-être un bout de tes vêtements alors que tu serais entrain de m’espionner. Et je ne te lâcherais pas, jamais pour que tu puisses entendre et rejeter la vérité. Pour que tu me rejette à jamais et que je perde enfin tout espoir. Y a-t-il vraiment de l’espoir ? S’il existe encore je le capturerais pour nous. Ma main se referme sur une brise de vent qui sèche ce qui me restait de larmes. Je me redresse et contemple à nouveau le vide, une lame sous la gorge en avertissement. Je souris, à nouveau un sourire désespéré. Elles ne voulaient pas que je tombe ou plutôt que je me tue. Quoi de plus normal après tout, j’étais leur maître. Mais aujourd’hui, même elles je ne pouvais les contrôler. J’étais totalement incapable de stopper les cristallisations intempestives à chaque balancement d’une lame aiguisée. Je n’étais plus capable de maîtriser quoi ou qui que se soit. Avant. Arrière. Avant. Arrière. Je m’amusais presque à voir ces fichus armes tenter de me barrer la route. Tenter, oui. Parce qu’elles ne souhaitaient pas ma mort. Il était donc logique qu’elles ne me l’administrent pas. Enfin, logiquement... Et dans le pire des cas, l’issu me serait plaisante. Je n’ai plus de raison de vivre.

      Is not fair but...
      Ce n’est pas juste mais...
      Take every thing from the inside.
      Prend tout ce que tu veux de moi.

    J’en avais assez. C’était aussi simple que ça. Je voulais que tout cela s’arrête, maintenant. Je me penchai un peu plus en avant et la lame suivi le mouvement. Mes suppositions s’étaient avérées juste. Je soupirai et me laissa tomber sans une once d’hésitation dans le vide. Mon corps se plaça quasi à la verticale, gagnant plus de vitesse. Une douleur aigue aux chevilles me sorti de la torpeur de la chute. Mon corps était de nouveau à l’horizontale. Cling. Nouvelle décristallisation, une lame percuta mon dos de plein fouet. J’ouvris la bouche pour hurler mais aucun son de douleur ne sorti de ma gorge meurtrie. Clac. Nouvel impact. Encore et encore. Elles apparaissaient, immobiles et me percutaient de plein fouet pour ralentir ma chute. Pourquoi ? Pourquoi... Laissez-moi mourir. Quelques branches et deux lames plates de plus suffirent à faire de ma chute mortelle, une simple chute du haut d’un arbre. Mes vêtements étaient par endroits filés, lacérés. Ceci étant du aux glissements de mon corps contre les épées. J’avais l’air d’un clochard. Rien à voir avec le beau et séduisant Prince que j’avais été...

      That time was lost, yet time continued onwards.
      Ce moment s'est évanoui, mais le temps a poursuivi sa course.
      Sleep in peace.
      Repose en paix.
      In this realm beyond time...
      En ce lieu au-delà du temps...
      Sleep and wake up when you are ready to fight the life again.
      Dors et réveille-toi quand tu seras prêt à affronter la vie à nouveau.

    J'ouvre les yeux. Tout est flou avant que mes yeux se réhabituent à la lumière. Je suis fatigué mais je n'ai pas le droit de m'arrêter. Pas tant que tout ceci ne sera pas terminé. Je me fiche de savoir où je suis. Je sais juste que je suis tombé mais qu'en ayant touché le fond, je ne pourrais logiquement que remonter. Je me relève en grimaçant, mon dos est encore douloureux. Nul doute que si je n'avais pas été un Sang-Pur, je serais mort. Je devais retrouver Aiko et tenter de lui expliquer. Alors par où aller ?
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Ana Vivalem

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MessageSujet: Re: — And this how it ends ; Libre .   — And this how it ends ; Libre . EmptySam 22 Jan - 21:43

J’ai toujours était avec toi. Invisible, toujours a te suivre. Ce vent dans lequel parfois tu tenter de saisir quelque chose, c’était moi. Combien de fois ais-je frôler tes doigts des miens, sans que tu ne le sache ? N’as-tu jamais saisi ce qui te suivait ? Toujours dans le plus grand des silences, sans jamais dire un mot. Même si te voir m’étais d’une douleur sans nom, je ne pouvais me résigner à t’abandonner. Et tandis que je te voyais souffrir, je n’ai pas fait un geste. Qu’aurais-je pu dire ? Qu’aurais-je pu faire ? Je ne savais pas. Et je ne sais toujours pas. Et chacun de tes mots me faisait encore plus souffrir. Et chacun de tes gestes perçaient mon cœur, une fois de plus. Pourquoi n’ais-je rien fais pour apaiser ta souffrance ? Peut être par vengeance ? Je ne saurais le dire. Je suis partie un jour. Je t’ai abandonné durant plusieurs jours. Puis je suis venue te retrouver. Je n’ai jamais était seule. Ne voyais-tu donc pas cette silhouette d’ébène dissimulée dans la luminosité du soleil si brulant ? Ne voyais-tu donc pas la belle féline qui te suivait, partout, se dissimulant à tes yeux, à ton odorat ? Non, tu ne voyais rien. Car je pense que tu ne voulais rien voir. Mais surtout, tu ne m’as jamais vu. J’étais toujours auprès de toi. Dissimuler dans chaque brise. Te suivant de plus loin, dans le brume que je me plaisais a créer. Tu n’as pas vu mes compagnons te suivre. Parce que tu ne le voulais pas. Tu ne m’a pas vu te suivre. Parce que je ne le voulais pas.

Je t’ai suivi jusqu’ici. J’ai regardé autour de moi, contempler là ou nous aurions du nous marier. Là ou notre bonheur aurait du être sceller, ou nous aurions était unis, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à la fin de notre vie. Mes pieds nous ont foulé le sol, juste là ou tu avais posé tes pieds. Et lorsque tu t’es approché du vide... Mon cœur s’est encore plus serrer. Et lorsque tu as sauté... As-tu seulement entendu mon cri ? Ce cri qui ma déchiré la gorge. As-tu senti mon regard totalement affolé, perdu, te suivre dans l’abysse ? Durant cette chute qui n’aurais pas du arriver, a tu seulement senti ma douleur déjà vive ? Je t’ai suivi des yeux jusqu'à ce que tu disparaisses. Ma main s’est crispé sur mon ventre, la ou se débattait inlassablement notre enfant. Oui, notre enfant... Mes larmes ont coulés sur mes joues. Ma main droite a rejoins ma bouche, comme pour empêcher un second cri d’en sortir. Et je suis réapparu. Je suis redevenu visible. Comme si la légère brise qui venait de passer avait enlevé le voile qui t’avais empêché de me voir. Mes genoux ont heurtaient le sol durement. Je suis tombée sur le sol de terre battue et de pierre. J’ai voulu hurler et t’appeler, mais mes lèvres sont restaient scellées. J’étais penchée au dessus du vide, là ou je t’avais vu pour la dernière fois. Mes yeux guettaient quelque chose. Peut être un signe de vie de ta part ? Mais je ne voyais rien. Obstinément rien. Je suis restée là pendant plusieurs minutes à pleurer ta disparition, comme si mes larmes pouvaient te ramener. Mais j’étais anéantie. Je savais que derrière leurs rideaux, leurs fenêtres, les gens pouvaient me voir. Ravagée par la douleur, victime de ma propre stupidité. Pourquoi n’ais-je rien fais pour te rattraper ? Rien n’est plus dur que la disparition de l’être aimé. Et même si tu m’as brisé, je ne peux consentir à t’abandonner. C’est juste au-delà de mes forces. Mais maintenant, il n’est plus question de rien. Tu as disparu, comme englouti par la forêt en contrebas. J’imagine ton corps déchiré par les aspérités tranchantes de la roche qui soutient Heiron. J’imagine tes yeux se fermaient pour la dernière fois. Ton souffle te quitter. Et chacune de ces images ramènent encore plus violemment la douleur qui me harcèle.

Cette rumeur était-elle donc fausse a ce point ? Me suis-je donc trompé sur la force de ton amour ? Car tes derniers mots étaient bien ceux que tu m’avais si souvent dis. 3 mots. Je t’aime. 3 mots avec un seul sens, tellement évident. Je suis désolée. Je suis tellement désolée d’avoir doutée. Mais maintenant, que peu tu faire de mes excuses ? Tu es parti, je ne te reverrais plus. Ton seul souvenir pourra encore me faire souffrir. Car, dans cette histoire, c’est moi le monstre. Moi qui ai douté de toi, moi qui suis partie et qui t’ai fais souffrir. Oh, je suis tellement désolée ! Peux-tu seulement me pardonner de là ou tu es ? Ma crédulité nous a perdus. Ma naïveté nous as fait souffrir. Et maintenant je suis ravagée par la douleur de t’avoir perdu. Ravagée par ce sentiment de culpabilité. Je n’ai plus qu’une seule envie à présent, sauter. Te rejoindre. Mais ais-je le droit de retirer la vie a un petit être frêle qui n’as pas encore eu la chance de voir cette terre ? Ais-je seulement le droit de donner a mon lié une mort sans précédent ? Non. Hélas, non. Même si cette envie de dévore plus cruellement encore qu’avant, je ne peux pas. Que penserais-tu si tu pouvais lire dans mes pensées et voir combien je suis désolée ?

Pardonne-moi. Pardonnez-moi. Je me redresse un peu, m’approche un peu plus du bord. Je sens une brise soulever mes cheveux de jais. Mes yeux se posent sur le vide. Mes doigts se crispent sur le bord, enfonçant la roche dans ma paume de main. L’azur de mes yeux fixe obstinément en bas. Et je me sens attirée. Je bascule la tête la première. Mes sanglots se sont arrêtaient. Je me retourne alors et je fixe le ciel qui s’éloigne rapidement. Je vois la forme de mon dragon sortir de la lumière du soleil est plonger vers moi, dans un ultime effort pour me rattraper. Je ferme alors les yeux, pour éviter à cette image de paix de me quitter. Etrangement je ne sens pas les branches me fouettaient le corps, comme je l’aurais imaginé. Pourtant je vois les arbres, hauts, majestueux. Et alors que normalement mon corps devrait toucher le sol, je vole en éclat, comme le ferait un miroir. Je me sens disparaître sans avoir touché le sol, sans avoir ressenti de douleur. Pourquoi n’ais je pas le droit de te rejoindre ? Je sens Réa qui prend possession de moi. Elle sait qu’elle ne doit rien faire de mal. Elle s’y est habituée. Mon corps reprend constance. Mais je me sais invisible. Pourquoi, Réa, m’as-tu forcé à rester en vie ... ?

[la cruelle, elle a postée ta réponse alors chut What a Face Même si c'est plus court que toi x) ]
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MessageSujet: Re: — And this how it ends ; Libre .   — And this how it ends ; Libre . EmptyDim 23 Jan - 20:15

    [♥...]

      Because I am still alive and this cruel end does not deserve you.
      Parce que je suis encore en vie et que cette fin cruelle n’est pas digne de toi.

    Le vent... Le vent a changé. Violemment. C’était comme une impulsion, une bourrasque violente mais brève qui failli me déstabiliser. Puis plus rien, même plus une brise de vent. Le néant... J’étais là-haut, le jouet de Zéphyr, soi-disant créateur du vent et maintenant il n’y avait plus rien. J’étais en plein creux de la montagne abrupte dans un lieu où le vent ne passe pas. Dans un lieu où même les végétaux peinent à survivre. Comment pouvait-il y avoir eu cette bourrasque..? Etait-il possible que... Non, non c’était impensable. Souviens-toi, souviens-toi... Était-ce son vent ?

      Here comes the tears again.
      Ici encore les larmes tombent.
      Like a tragedy.
      Comme une tragédie.

    Une, deux, trois larmes. Mon corps se cambra de nouveau alors que mes genoux percutèrent le sol. Les mains sur mes tempes, j’essayais désespérément de me souvenir de la sensation de ce vent, là haut. Je ne me souvenais que de la froideur, de la douleur et de l’obscurité. Était-ce un vent chaud et doux comme une caresse ? Rendez-moi ces faibles souvenirs engloutis sous les ténèbres... J’ai besoin de savoir si c’était Elle. Laissez moi percer cette dure réalité. Laissez moi croire à ce rêve éveillé dont j’ai tant rêvé. Laissez moi penser qu’elle est en vie et qu’elle va me revenir avec le sourire.

      I cry and I fall.
      Je pleure et je tombe.
      Reaching for your hands.
      Pour atteindre tes mains.
      But I lay here, alone.
      Mais je reste là, seul.

    Mais le vent ne souffle plus. Plus du tout. J’ai l’impression de manquer d’air, de suffoquer. Je m’imagine que tu étais là et que tu m’as suivi. Ca semble si réel dans ma tête, comme si ça c’était déjà réalisé. Et plus le temps passe, plus ça me semble évident. Je me relève et je scrute les alentours. Mais il n’y a rien, tu n’es pas là. Je suis seul avec mes visions d’horreur. Je dois me calmer, tenter de me concentrer pour percer ce voile sombre qui bride mes recherches. C’est comme si j’étouffais, prisonnier d’une bulle impénétrable dont seul toi à la clé pour me libérer.

      A step which I believe to hear.
      Un pas que je crois entendre.
      A voice which I want to surprise.
      Une voix que je souhaiterais surprendre.

    Encore à ce jour, je continue à y croire. A elle, à nous... Et je me perds dans ces souvenirs plein de chaleur. Je sens presque tes mains contre mon visage. Tes lèvres me frôler. Ton regard me faire chavirer. J’ai besoin de toi, de tes bras. De ton oxygène, de ton vent violent et doux à la fois. Ce vent qui m’a bercé tout au long de ce chemin. Oui... C’était toi. J’en suis persuadé à présent et pourtant tu me reste voilé. T’es-tu vraiment envolée ? As-tu disparue définitivement de ce monde ? Cette onde de vent que j’ai perçu, ta chute. Serais-tu... morte ?

      — Aiko... ?

    Disparue, devenue vent. Tu m’as laissé dans ce monde, seul et désespéré. Quelque soit les appels, tu ne réponds pas. Tu es partie n’est-ce pas ? Tu as jugé bon de sauter à ma suite. Me pensais-tu mort ? Pourquoi m’as-tu suivis ? N’est-ce pas toi qui a fuis ? Je ne sais plus quoi penser et mes questions resteront à jamais sans réponse. Mais je continuerais de te chercher, dans l’espoir de m’être trompé. Parce que je m’étais promis. Pour moi c’était pour la vie... Nous avons traversé tant d’épreuves, nous avons même outrepassé l’irrationnel. Souviens-toi de cette flamme, de cette détermination à rester ensemble qui nous animaient et qui brûle encore en moi. Rappelles-toi de toutes ses peines, de toutes ses joies et de celles qui viendront encore, plus tard. Même si tu renies la vérité, même si tu me fuis à nouveau, si tu possèdes encore ces doux murmures que je te chuchotais, ces tendres attentions que je t’offrais et cette flamme qu’à jamais je choyais, je continuerai d’y croire.

      Can you hear me...?
      Peux-tu m'entendre...?
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Ana Vivalem

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MessageSujet: Re: — And this how it ends ; Libre .   — And this how it ends ; Libre . EmptySam 29 Jan - 21:33

Je ferme les yeux. Je la laisse jouer avec mon corps, profiter de cette liberté durement acquise. Je me laisse glisser dans une douce béatitude, comme pour essayer de fuir cette réalité. Comme pour essayer de retourner dans le passé... Pour mieux te retrouver. Et tandis que je sens mon corps se relever, se remettre à marcher, je sens également l’emprise de Réa s’estomper. Pourquoi ? Ne peut-elle pas continuer à jouer, ne peut-elle pas me laisser me reposer ? Je n’ai qu’une envie, me replier, ne faire qu’observer. Mais elle ne semble pas l’entendre de cette oreille et cesse complètement de diriger. Je continue d’avancer jusqu’à un tronc, contre lequel je me laisse glisser, l’écorce éraflant mon dos pale et fragile. Je lève les yeux vers le ciel, quelque peu aveuglée par les rayons qui filtrent à travers le feuillage. Le vent n’est plus là, disparu. Les nuages se sont écartés, et le fin manteau qu’ils formaient s’est dissipé. A croire que je suis enfin calmée. A croire que je suis sous l’emprise de la sérénité. Pourtant, j’ai l’impression que c’est la folie qui s’est emparé de moi. J’étais folle de jalousie, quand j’ai appris pour l’autre. Et je ne voulais pas le croire, je ne pouvais pas. Et pourtant je suis partie pour un ailleurs, avant de revenir vers toi. Car je n’imaginer pas ma vie sans toi. Et je savais que je me trompais. Je le voyais. Mais la jalousie m’aveuglait. Désolée.

Mon cœur bats faiblement, comme si la vie avait décidé d’elle-même me quitter. Comme si mon heure était enfin arrivée. Une faible brise fais danser quelques mèches rebelles de ma chevelure devant mon visage. Je restais ainsi, immobile, tandis que la brise s’en fut allée, aussi sournoise et discrète qu’a sa venue. Devais-je attendre ici que la mort vienne ou devais-je aller à son encontre ? Devais-je me raccrocher à un ultime espoir ou me laisser bercer par ce que j’avais vu ? Une pensée me vint, dont l’envoyeur n’était autre que Réa : * Allez, bouge ton fessier ! Je compte pas te laisser crever comme un chien, pour une fois que je trouve une enveloppe charnelle qui me plait !* Réa avait une façon bien à elle d’essayer de me remonter le moral. D’ailleurs, elle était simplement la politesse et la gentillesse incarnée, se souciant énormément de moi... Un sourire las étira mes lèvres l’espace d’un instant, tandis que je fixais toujours le feuillage des arbres. Un feuillage d’ailleurs étrange, puisqu’il n’avait pas bougé de tout l’hiver... Comme si cette vallée était hors du temps, ne vivant qu’une saison, le printemps. Forte, elle résistait aux assauts des saisons avec une énergie sans cesse renouvelé par la puissance que lui apporter la terre. Devais-je prendre exemple sur elle ? Etre insensible au froid qui s’installe sur ma vie, continuer mon chemin sans me soucier du temps qui passe, de la vie & de la mort des autres ?

Ma main se lève, mes doigts se tendent vers un rayon de soleil qui transparait à travers une feuille. Comme si je pouvais le capturer. Mais peine perdue, de toute façon je n’aurais jamais réussis. Mon bras retombe contre moi. Et je me sens las de cette vie ! Pourtant, je respire profondément, ferme les yeux quelques instants et trouve la force de me relever, de continuer mon chemin, me laissant me perdre dans un rêve éveillé dans lequel il est encore là. J’imaginais ses doigts qui dégageaient mon visage, son souffle contre ma peau, ses lèvres frôlant les miennes... je posais ma main sur l’écorce du bois, pour m’empêcher de retomber sur le sol. Mes doigts s’insinuèrent entre les craquelures de l’écorce et se serrent, me blessant au passage. Mes larmes recommencèrent à coulaient le long de mon visage. Non, jamais plus cela se passerait. Plus jamais je pourrais ressentir le délice de son regard posé sur moi, son amour & sa joie. Mon corps était parcouru de tremblements et ma gorge se nouait sous l’effet de mes hoquets de tristesse. Le temps passa, tandis que la perte de mon doux me faisait souffrir. Je ne sais combien de temps passa. J’aurais pu vous dire des heures, mais peut être me trompais-je, car le temps à tendance à nous filer entre les doigts dans ces moments là.

Lorsqu’enfin je me calmais, je remarquais les profondes traces qu’avait laissées l’écorce dans ma peau. Et également ce pauvre arbre qui avait souffert de la perte de son écorce. Celle-ci glissait en miette de ma main, tombant comme de la poussière sur le sol. Je serrais les dents et me remis en marche. Mes pieds nus foulaient le sol et chaque aspérité, chaque caillou me blesser. Alors, je ne trouvais pas mieux que de faire une sorte de tapis qui couvrait le sol sous mes pieds, faisant de la plus tranchante aspérité une douce bosse.

Stay with me
I need you
Please...


Mes cheveux tombaient en cascade dans mon dos, mes pieds foulaient une chose invisible à quelques millimètres du sol et mes mains prenaient appui sur tout ce qui se trouvait à portée comme pour éviter de tomber. De tomber dans l’abîme de mon désespoir. Comme pour m’agripper à quelque chose avant de sombrer dans la mélancolie, la nostalgie.

Je ne saurais pas non plus dire quelle distance je parcourus ainsi, anéantie, au bord de l’effondrement, aussi bien moral que physique. Mon état moral se répercutait tant et si bien, que l’on aurait su si j’avais vraiment encaissé la chute. *Cesse de geindre comme sa ! Même un bestiaux qui sait qu’il va finir à l’abattoir serait plus heureux que toi ! J’en ai marre de t’entendre te plaindre !* Réa, toujours aussi polie. Réa qui devait ne plus réussir à me supporter. Réa qui, non par gentillesse mais par lassitude, reprenait doucement le contrôle, sans transition brutale pour moi. Enfin un peu de bonté de sa part. Je la laissais reprendre le contrôle, heureuse de enfin pouvoir prendre du repos, maugréais et ruminer en paix. Heureuse de pouvoir laisser vagabonder mon esprit. Et tandis que je laisse totalement le contrôle à Réa, qu’elle est libre de toute emprise, je ferme mes yeux, les yeux de mon esprit, devenant aveugle a mon environnement. En me concentrant plus sur mes autres sens, je pus déduire que pas mal d’êtres vivants étaient dans les parages. Un cerf bondissant qui s’enfuyait avec ses conquêtes à mon approche. Des oiseaux qui chantaient dans les arbres. Des lapins et autres bestiaux qui vaquaient monotonement à leurs affaires, se souciant nullement de moi. Encore une fois, je perdis la notion du temps. Car lorsque je rouvris les yeux, le paysage était si différent ! Les arbres étaient devenus rares, l’herbe ne poussait pas et par endroit je voyais saillir une roche coupante. Et mon cœur se serra. Car, dans mon esprit ressurgissait des passages d’une histoire qui s’était surement déroulé. Et je redoutais que, si je levais les yeux, je puisse voir son corps étendu sur une pierre qui l’aurait retenu. Et je souffrais de ces pensées ignobles qui me taraudaient l’esprit et qui ne me quittaient pas.

Un petit animal attira mon attention. Un rat. Un rat si loin de la ville ? Comment était-ce possible ? Mais il y avait bien là un rat devant moi. Il me fixait de ses petits yeux noirs, immobiles. Comment pouvait-il me voir ? Etais-je redevenue visible ? Cela expliquerait la fuite du cerf et de ses biches à mon approche. Je tendis la main vers le petit rongeur. A croire que le fait que j’étais un prédateur pour lui ne le dérange pas, il continua de me fixer sans partir. Et lorsque je pus frôler ses moustaches du bout des doigts, il se détourna et s’en fut à vive allure, s‘enfonçant dans un étroit passage entre deux bloc rocheux. Je fus attristée de sa fuite mais je ne pouvais l’en réprimander. Je laissais ma main retomber le long de mon corps, fixant distraitement la direction dans laquelle il s’était enfui. Un soupir s’échappa d’entre mes lèvres. Au moins, le petit rongeur avait réussis à me faire penser à autre que ma peine, à autre chose que cette plaie qui s’était ouverte et sur laquelle quelqu’un aurait verser du vinaigre, ou du sel. Une affreuse torture.

Je levais les yeux au ciel, comme si les rares nuages et le soleil pouvait me rendre mon aimé. Et un murmure glissa entre mes lèvres entrouvertes ;

« Reviens-moi, je t’en prie... Je suis tellement désolée... »

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Noctis Tinuviel
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MessageSujet: Re: — And this how it ends ; Libre .   — And this how it ends ; Libre . EmptyDim 30 Jan - 19:58


      With my undying love, I will...
      Avec mon amour éternel, je vais...
      Breathe for love tomorrow,
      Respirer pour l'amour à venir,
      Cause there's no hope for today.
      Car qu'il n'y a pas d'espoir aujourd'hui.

    Un liquide translucide et brillant aux rayons du soleil, lentement rejoint la terre. Un autre, rougeâtre et sombre, suinte avec une certaine grâce le long de mon dos. Des larmes et du sang. De la tristesse et de la souffrance. Le tout est un cocktail de douleur et pourtant mon corps est comme insensible à toutes ces déchirures... Et pourtant devant tout ces malheurs je continu d’avancer. J’ai des rêves éveillés où tu apparais. Des insomnies où en pleine nuit, j’ai l’espoir de t’apercevoir. Si tu n’es plus là quel est l’intérêt de continuer. Si tu n’es plus là pour me faire exister je préfère mourir, quitter ce monde, à jamais. Tu es essentielle. Irremplaçable. Unique. Tu es... mon étincelle de vie. Celle qui embrase mon feu vital, celle qui m’éternise dans un cœur en flamme.

      Suffering and wind.
      Souffrance et vent.
      Smell of blood...
      Odeur de sang...

    Un visage déchiré par des filets de sang. Un corps qui prend appui dès que possible pour ne pas s’écrouler dans les abysses. Une âme qui peine à rester éveillée, à rester dans un monde brisé. Un cœur mort, un phœnix qui a embrasé un dernier cœur avant de s’éteindre. Une flamme étouffée, en manque d’oxygène une fois son vent partit en fumée. Un or ternit, un trésor marin expulsé de son océan de vie. Mes peines et mes peurs, lacérantes de l’intérieur. Une brise de vent qui semble être une illusion tout comme les moments que nous partagions. D’une délicieuse chaleur et d’une tendre douceur, elle me rappelle nos étreintes. Aucune gloire, aucun rang ne valait ton amour. Aucune femme si belle soit-elle ne valait ta présence. Ton cœur doux, aimant, faible et fort à la fois semblait l’incarnation même de cette brise de vent. Ou étais-ce juste moi qui m’imaginais cela pour oublier cette insoutenable solitude qui peu à peu prenait possession de moi ? Pourtant dans ce vent si semblable à toi, j’avais perçu une infime odeur de sang, de ton sang. Ainsi, avec folie et espoir, je continu d’avancer, à l’inverse de la destination de la brise passée. Espérant au détour d’un rocher, croiser ton regard azuré. T’imaginer dans l’antre de mes nuits ne suffit plus à ma survie, j’ai besoin de te savoir près de moi, de perdre toute raison avec toi... Tu étais la seule à savoir trahir mes émotions, à dévoiler la vraie part de moi. Tu possédais tout de moi, même jusqu’à mon identité. Offre-moi un sourire pour que je puisse renaître en un soupir. Sauve-moi d’un baiser ou laisse moi te pleurer.
    Laisse moi croire que tu vis, laisse moi t’offrir toutes mes pensées aussi folles soient-elles. Comme ces nuages, dance et vole dans ce ciel. Ainsi, je te verrais et je renaitrais. Pour nous et pour toi, je ferais n’importe quoi. Tu le sais bien et pourtant... Tu n’es pas là. Reviens-moi et laisse-toi hypnotiser par la douce chaleur de mon amour pour toi. Laisse toi glisser dans ce monde éternel où tu seras l’élue. Rends-moi insensible, à part toi je ne veux plus rien ressentir.

      Betray my feelings,
      Trahis mes émotions,
      Sacrifice my reason.
      Sacrifie ma raison.

    Je ne pense plus qu’à toi et cela ne fait qu’augmenter ma peine. Reviens-moi et stoppe toute cette souffrance, cette injustice. Mes pas deviennent lourds, mes mouvements perdent toute grâce habituelle. Mes veines, ma gorge, mon corps tout entier est douloureux, tremblotant. Je me laisse glisser contre un rocher alors que je perçois un semblant de respiration. Un prédateur ? Domie peut-être ? Il serait temps... J’en avais assez, l’enfer n’attendait plus que moi.

      — Reviens-moi, je t’en prie... Je suis tellement désolée...

    Aiko ? Non ! Impossible... Mon corps semble être pris d’une nouvelle léthargie, j’ai beau réfléchir seul une possible illusion de mon cœur pour se garder en vie semblait être la raison de cette voix. Pourtant comme drogué, mon corps se releva sans douleur foudroyante, attiré irrésistiblement. Un léger vertige me pris une fois debout et ce fut tout. Comme si tout l’espoir du monde me faisais oublier toutes mes souffrances. Je me maintenu tout de même à la roche, prévoyant. Et au détour de ce rocher, je fus effectivement face à un prédateur. Seulement ce n’était pas n’importe lequel. C’était un félin particulièrement magnifique malgré la tristesse sur son visage. Un félin aux yeux azurés qui m’appelaient inlassablement. Une créature unique et insaisissable nommée Aiko. Je resta un moment ainsi, debout dans un sale état et silencieux comme un fantôme. Mes lèvres se mouvèrent mais aucun son n’en sortit, ma gorge meurtrie ne voulait rien laisser passer. Je répétais son prénom silencieusement une seconde fois et seul un souffle s’échappa de mes lèvres.

    Une larme dévala ma joue puis alla mourir dans la terre. Je me sentais déjà ailleurs, perdu dans les méandres de son regard. Mon corps pencha un instant en arrière alors qu’un air étonné se peigna sur mon regard dorée de nouveau brillant. Non... Ce n’était pas un mauvais rêve, ni même une illusion. Je reprend le contrôle de mon corps, prenant appui sur mes pieds, j’avance de deux pas avant de m’élancer vers elle. Mon bras se soulève comme attiré par son visage, comme si la caresse de mes mains pourrait effacer la peine de son regard. Elle atteint sa joue, mon souffle frôle son visage... Je me laisse tomber à ses pieds et j’enlace désespérément son ventre. J’aurais voulu dire tellement de chose mais tout ce que mes cordes vocales étaient aptes a créer c’était des sanglots du à mes larmes... Les pulsations de mon cœur étaient devenues incontrôlables. Mes mains agrippaient ses vêtements, je tremblais mais j’avais tout sauf froid. Jamais, depuis sa fuite, je ne m’étais senti aussi bien. Ressentir sa chaleur, entendre son cœur étaient tout ce qui suffisait pour le moment à mon bonheur. Les flammes du phœnix réapparurent en moi, rependant sa douce chaleur dans mes veines. Peu à peu mes sanglots se calmèrent, pour autant je n’étais pas décidé à la lâchée. Et malgré mon envie de me relever, mes jambes restaient définitivement aux abonnés absents... J'aurai voulu arrêter le temps. Rester à ses cotés dans ce moment d'euphorie. Vivre aux cotés de son sourire, de ses bras et de ses attentions. Etre dans son monde, alors qu’elle est le mien...
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Ana Vivalem

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MessageSujet: Re: — And this how it ends ; Libre .   — And this how it ends ; Libre . EmptyDim 13 Fév - 15:49

Un bruit. Une respiration. J’aurais voulu voir. J’aurais voulu savoir. Puis mes yeux se posèrent sur lui. Lui, en si piteux état. Lui, dont je n’arrivais pas à me décrocher. Mon corps ne veut plus bouger. Devais-je fuir ce miracle, cet homme rappeler d’entre les morts, ou au contraire rester près de lui. Mon regard ne se détachait pas de lui. Le temps passa avec une infinie lenteur. Je croyais voir chacun de ses gestes au ralenti. Alors, fuir ou rester ? Car je l’avais vu tomber. Il était mort. Pas vivant. Ce n’était pas normal. Mais avec lui, ou était la normalité ? Avec lui, mes jours compte comme des nuits. Avec lui, le soleil perd de son éclat. Est-ce normal ? Non. Il illumine chacun de nos moments volés, chacun de nos baisers.

Et je le vois s’élancer. En un éclair, il est là, agripper à moi comme un enfant qui vient de retrouver sa mère après une très longue absence. Il est là, à pleurer. Et moi, je n’ose pas le toucher. Pourquoi ?... Pourquoi n’ose-je pas ? Pourquoi ais-je l’impression qu’il ne s’agit pas réellement de lui ?... Peut être car pour moi il est mort ? Et sa présence, ici, contre moi, n’est qu’un terrible mirage que m’offre mon subconscient. Pourtant...

Je sens ses mains qui s’agrippent à moi. Je sens les soubresauts de son corps. J’entends ses pleurs. Mon cœur partage sa tristesse et sa joie. Mais pourquoi je n’arrive pas à croire ce que je vois ?...

Mon corps est pétrifié. Je n’ose pas bouger. Mon rêve est-il devenu réalité ? Est-il toujours du bon coté ? Ce monde, ne l’a-t-il pas quitté ? Non, je ne peux que rêver. Ce ne peut pas être la réalité. Je l’ai pourtant vu tomber... Prouve-moi que j’ai tort...
Et pour toi et moi je dois être forte. Pendant que toi tu pleurs, moi je dois effacer les peines de ton cœur. Depuis longtemps mes larmes s’étaient taries. Mais elles menaçaient de refaire surface. Mais je me contrôlais. Je ravalai mon bonheur de l’avoir retrouver. Et, si tout cela n’est qu’un mirage, alors je préfère m’y plonger. Pour pouvoir croire encore quelques instants qu’il est bien là, près de moi.

Un sourire étire mes lèvres. Un sourire que je veux le plus réconfortant possible. Même si au fond, j’aimerais moi aussi pleuré tout en m’agrippant à lui comme une enfant. Mes doigts glissent le long de sa joue jusqu'à sous son menton, et je lui relève la tête, pour le regarder dans les yeux. De ma voix que je veux forte et assurée, je lui dis, toujours le sourire réconfortant aux lèvres :

« Cesse donc de pleurer. Notre enfant ne doit pas connaître ta tristesse... »

C’est tout ce que j’avais réussis à articuler. Ma tête avait refusé ce que mon cœur voulait. Il avait refusé que je l’implore de me pardonner pour toute mes fautes, refuser que je montre aussi évidemment ma détresse, que je me laisse aller a pleurer contre mon aimé, refuser que mon malaise transparaisse...
De plus, par cette seconde phrase que j’avais articulée, il savait désormais. Il savait tout de mon quotidien. Ces vomissements auxquelles j’avais droit, chaque matin. A ces nausées subites et incontrôlables. Et parfois d’une douleur trop vive pour être supportable et qui me faisait sombrer dans l’inconscience. Mes lèvres s’entrouvrirent encore, pour laisser passer un murmure :

« Et je t’en prie, ne pleure plus pour moi... »

(désolée pour ce tit truc tout moche =/)
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